Des favoris, des étiquettes et des souvenirs
L'autre-jour, au moment où j'allais lancer un partage d'écran de ma fenêtre Firefox pendant une réunion j'ai masqué ma barre de favoris.
Pourquoi masquer cette barre, qui contient des informations qui ne sont finalement pas vraiment confidentielles ? Pourquoi j'ai ressenti une gêne à l'idée que d'autres puissent voir l'organisation et le nom que j'ai donnés à des dossiers dans lesquels j'archive des liens qui me font rire, m'intéressent ou dont je veux garder une trace ?
Quelques jours plus tard, après en avoir discuté avec un·e ami·e, je lui ai demandé de me partager sa barre de favoris. Voilà ce qu'iel m'a répondu :
Je propose une pétition pour instaurer le tiroir à chaussette comme métaphore officielle de ce niveau d'intimité mixte. Elle me semble en tout cas particulièrement pertinent dans ce cas précis. J'ai donc eu envie de savoir quel rapport entretenaient les gens avec leur favoris en menant une petite enquête. Voici le résultat de cette collecte, des échanges qu'elle a déclenchés et de toutes les choses que je n'avais pas prévues que peuvent nous raconter notre usage des favoris.
Comment organisons-nous nos favoris ?
J'ai donc envoyé des messages sur mes réseaux sociaux pour récolter des exemples. J'ai pu récolter une vingtaine de captures d'écran de marques-pages. À partir de cette sélection, pas du tout représentative, j'ai essayé de tirer des premières constats.
J'observe principalement trois types d'usager·es :
D'abord, des efficaces, qui utilisent principalement la barre des favoris, et s'en servent comme un moyen d'accéder plus rapidement aux sites qu'iels utilisent le plus. Viennent ensuite les spontanés. Elles et eux ont une utilisation mixte des favoris. C'est avant tout un moyen d'accès rapide, mais ponctuellement ils et elles vont créer des dossiers pour archiver quelques liens. Pour finir, nous avons les archivistes. Dans une démarche d'archivage, on retrouve dans leurs favoris un enchevêtrement compliqué de dossiers et de sous-dossiers plus ou moins bien rangés. Ils contiennent des dizaines de liens vers des contenus lu, à lire ou dont ils et elles veulent se souvenir.
Attardons-nous maintenant quelques instants sur les noms des dossiers.
On observe deux grandes manières de nommer les dossiers. Certains choisissent de trier les contenus enregistrés par leur format, on retrouve ainsi des dossiers "podcasts", "musique" ou "photos". D'autres vont plutôt choisir de trier les liens par thématiques, un dossier "design graphique" ou "féminisme" par exemple.
Cependant ces deux pratiques ne sont pas exclusives, je les observe cohabiter à de nombreuses reprises. Il semble y avoir une hésitation permanente entre le fait de privilégier le format ou le sujet. On observe surtout une multitude de pratiques très spécifiques comme des dossiers aux noms vagues ou très précis dont l'usage et les frontières n'ont probablement de sens que pour celui ou celle qui l'utilise. Ce qui donne lieu à une multitude de noms souvent assez drôles et spécifiques, de "Noms de village pétés" à "Quand la TV c'est pas nul".
J'apprécie beaucoup la créativité dont font preuves certain·es pour nommer ou organiser leurs dossiers, pour les adapters à leur usages et leur mémoire. Mais l'hésitation permanente entre format et thématique me semble grandement compliquer nos pratiques d'archivages. J'ai donc commencé par creuser cette piste.
Nous ne savons pas ranger nos favoris
L'organisation de nos favoris font partis de ce que l'on nomme des verrouillages socio-techniques : des systèmes très répandus, dont la science a formellement montrés qu'ils n'étaient pas les plus performant et pratiques, mais qui sont suffisament répandus pour être toujours utilisés. L'exemple le plus connu est le clavier Azerty, mais ça concerne aussi le papier toilette et plein d'autres choses que l'on utilise tous les jours.
Les favoris sont régis par le même système que les dossiers de nos ordinateurs : des arbres hiérarchiques de dossiers et de sous-dossiers. Cette méthode d'organisation pose un problème : elle nous oblige à enregistrer nos fichiers selon une seule caractéristique. On va donc devoir organiser ces fichiers soit selon leur format, selon leur thème, ou selon leur date par exemple. Cette sélection est très limitante, la plupart de ces fichiers pourraient être classés de toutes ces manières-là sans que l'une ou l'autre sois plus ou moins pertinente. C'est déjà problématique dans la gestion des fichiers de nos ordinateurs, mais avec les sites internet, le problème se démultiplie : une même page, un même site, peut contenir un nombre de format, de thèmes ou d'usages infiniment différents.
Dans un long article en forme de manifeste contre cette organisation, Karl Voit, un chercheur autrichien, explique en détail tous les problèmes que pose ce mode d'organisation, imaginé à une époque où nous gérions une quantité infime de fichiers par rapport aux capacités de stockage contemporaines. En partant de son travail, je vais tenter d'expliquer certains de ces soucis.
Contexte d'archivage, contexte de recherche
Comme Karl Voit l'explique, un des éléments qui pose problème dans ce mode d'organisation vient du fait qu'il ne distingue pas le processus d'archivage du processus de recherche. Quand vous enregistrez un site web, vous êtes dans un état d'esprit et un contexte particulier. Simon, une des personnes que j'ai interrogées, qui est étudiant en design, m'a par exemple raconté ceci :
J'ai fait une classification des designers par localités que j’enrichis depuis mes recherches de stages (je triais par pays pour savoir où je voulais partir…!)
Dans ses favoris on retrouve donc des dossiers "Barcelone" ou "Thaïlande" qui regroupent les sites de designers de ces villes ou pays. Ces sites ont été enregistrés dans un contexte précis, celui de la recherche d'un stage, où ce tri fait sens. Sauf que depuis, cette classification n'a pas beaucoup bougé, même si elle s'est hybridée à d'autres dossiers qui sont plutôt classés par période historique.
Aujourd'hui, si Simon recherche un designer qui travaille beaucoup avec des matériaux recyclables par exemple, il va soit devoir se souvenir du pays d'origine de ce designer, soit devoir explorer un à un les dossiers qu'il a pour chaque pays en espérant le retrouver.
Le système de dossiers nous pose donc un problème : il nous demande de nous remettre dans le contexte dans lequel nous avons archivé un site web et de se souvenir de l'enchaînement de dossiers et de sous-dossiers alors que notre mémoire fonctionne plutôt par association et que ce qui va déclencher la recherche d'un site précis n'est pas nécessairement la même chose que celle qui nous a fait le ranger dans ce dossier spécifique.
C'est encore pire si on ne sait pas ce que l'on recherche précisément. Ce mode d'organisation est terrible pour la sérendipité, ce phénomène qui nous fait explorer internet en passant d'un lien à l'autre. On peut ne pas retrouver un contenu très proche de celui que l'on recherche simplement parce que c'est un podcast et pas une vidéo et que nos dossiers sont classés selon le format de contenu par exemple.
Notre méthode de rangement pose donc problème, elle fonctionne mal à la fois pour l'archivage et la recherche. De quelle manière pourrait-on alors réorganiser ce bazar ?
Grand fourre-tout, recherche et étiquettage
La première pierre de ce nouveau système, propose Karl Voit, serait la recherche. Ainsi, plutôt que de chercher à structurer très précisemment une hiérarchie de dossiers, il faudrait se concentrer sur la conception de moteurs de recherches plus pertinents et sur des formulations de requêtes adéquates. On pourrait presque imaginer un seul dossier de favoris, un grand fourre-tout, dans lequel on viendrait puiser uniquement par la recherche.
Cette solution est une première étape, mais elle pose de nouveau problèmes. Formuler une requête appropriée est parfois complexe, et nos souvenirs des favoris que l'on recherche peuvent être trop partiels pour pouvoir les retrouver par ce moyen. Il faut donc savoir un minimum ce que l'on recherche, ce qui n'encourage pas à la sérendipité et à l'association d'idées.
Pour faciliter la recherche, on peut alors faire le choix de conserver une certaine classification, mais avec une différence : les pages web pourront désormais faire partie de plusieurs catégories simultanément.
C'est le même processus qui a été suivi par les bibliothèques quand elles ont commencé à réfléchir à l'organisation des documents qu'elles conservaient. Comment peut-on trier les ouvrages selon différentes entrées (l'auteur·ice, la date de parution, le thème) sans posséder plusieurs exemplaires du même livre et un nombre incalculabe d'étagères supplémentaires pour stocker ces nouveaux classements ? La solution fut d'éditer des indexs et des fiches bibliographiques proposant différents types d'entrées, notamment via la Répertoire Bibliographique Universel imaginé par Paul Otlet. Bien que classé en suivant un seul principe, les indexs permettent de les rechercher selon d'autres entrées.
Avec le web, cette limite n'existe plus, un lien peut théoriquement être présent dans autant de dossiers de classement sans que cela nécessite davantage de ressources ou d'espace phyique.
Dans son article, et dans sa thèse, Karl Voit propose donc de passer par un système de tag. S'il pense son système pour nos fichiers personnels, on peut le transposer aux favoris. Ainsi, pour chaque favori nous pourrions choisir une série de tag pour décrire son sujet, son format, son usage ou tout autre mention utile. C'est donc comme si le site était présent en même temps dans le dossier de chacune de ses caractéristiques.
Avec ces différentes entrées, il devient bien plus simple de retrouver un site web, même dans un contexte différent de celui où il a été archivé, sans avoir besoin de faire une recherche trop précise. En s'appuyant sur d'autres aspects de la mémoire, on peut même rendre ces recherches encore plus complètes. Un ami qui m'a parlé de son utilisation des marques-pages me racontait qu'il connaissait par exemple quelqu'un qui ajoutait une pastille de couleur sur les liens qu'il enregistrait dans ses favoris. Ayant une mémoire visuel, le premier souvenir qui lui revient en essayant de retrouver un site est la couleur dominante de l'interface. Avec un système de tag, on pourrait donc ajouter la couleur de fond de tous les sites qu'on enregistre, ou une autre information qui correspond à notre type de mémoire.
Certain·es imaginent aussi d'autres solutions, comme Caroline Moureau-Nery, designer, qui a imaginé TerraCognita. Cette application propose un système de paysages 3D générés à partir de nos historiques et nos favoris que nous pourrions parcourir pour retrouver les contenus archivés.
Pourquoi utilises-t-on les favoris ?
Notre système d'organisation de favoris, tout comme l'organisation de nos fichiers, n'est clairement pas optimal, nous l'avons vu. Mais reste tout de même une autre question : pourquoi est-ce qu'une partie d'entre nous a tant besoin de stocker autant de marques-pages ?
Le vertige d'internet
La masse d'informations disponibles sur internet est vertigineuse. Tout ce savoir, ces connaissances, ces outils et ces pratiques sont accessibles en permanence, mais c'est paradoxalement aussi ce qui les rend inaccessible. Sans curation, sélection, cette matière nous semble presque absente. C'est d'ailleurs ce qu'étaient à l'origine des premiers moteurs de recherche : des répertoires de sites internets intéressants pour mettre en avant le contenu d'un internet difficile à explorer pour des novices.
Je fais l'hypothèse que nos favoris sont donc une manière parmis d'autre pour singulariser notre usage du web, pour le rendre intelligible et faire face à une forme de FOMO (Fear of Missing Out, la peur de rater quelque chose) que l'on peut ressentir face à l'immensité de tout ce que nous ne découvrirons jamais sur internet. C'est une manière de s'en approprier une partie. Qu'on l'ai lu ou pas, en enregistrant un site, on le localise, on l'ajoute à notre petit bout de cartographie du web. Comme me le dit Matthieu, ce qui sort de cette classification personnelle est perdu dans le grand tout d'internet.
C’est assez drôle, à part mes deux dossiers INDUS et URBAIN, tout ce qui «dépasse» de la barre de favoris, c’est comme si ça existait pas, c’est des vieux liens dont je me sert plus, comme des strates géologiques d’onglets…
C'est aussi ce qui nous conduit à ouvrir frénétiquement des onglets sans les lire. C'est d'ailleurs aussi ce qui m'a motivé à écrire cette lettre : m'approprier les informations que j'accumule et me pousser à lire ce que j'ouvrais sans jamais le consulter auparavant, une manière de donner forme à quelque-uns des petits bouts d'internet que je fréquente. Cette pratique n'implique même pas forcément de lire ce que l'on archive, la simple action d'archiver semble suffir et nombreux sont celles et ceux qui m'ont raconté avoir un dossier "vrac" rempli de liens qu'ils et elles ne liraient probalement jamais. L'une de mes amies, après avoir perdu son ordi, a d'ailleurs fait un choix radical à ce propos :
Mon ordi m'a laché il y'a deux mois et avant j'étais grave dans le stockage de mes favoris, assez bien organisés. Avec un onglet en vrac. Quai qu'il m'a lâché et que j'ai changé d'ordi j'ai perdu tous mes favoris. Maintenant depuis deux mois je me force à ne plus réutiliser cet outil de stockage. En fait, ça me permettait juste de stocker des choses sans vraiment les lires. Maintenant je fais l'effort de lire le site que j'aurai archivé avant, et je ne stock plus aucun contenu.
Dans son cas, le processus d'archivage était donc complètement décorrélé d'un besoin de retrouver plus tard le site en question. C'était simplement un moyen de se donner l'impression qu'on s'intéresserait à ce sujet plus tard, de l'intégrer à notre espace mental. En se poussant à lire systématiquement les onglets ouverts, son besoin d'archivage disparaît complètement.
En continuant d'archiver des liens, j'ai l'impression de me construire une petite carte de l'internet qu'ils arpentent. Ainsi regarder les favoris de quelqu'un, c'est aussi comprendre une partie de qui il est, tomber sur des intérêts très spécifiques qu'on pouvait ignorer, découvrir qu'il ou elle fait partie d'une communauté dont on ignorait l'existence. Les favoris forment donc peu à peu un espace semi-intime, nous revenons à notre fameux tiroir à chaussettes :
C'est un peu intime, c'est des passions un peu niche que j'ai l'impression de montrer à trop de gens. Quand je vais faire les screens pour te les envoyer par exemple, je sais que je vais quand même regarder si y'a rien de trop perso. Mais à part des noms de dossiers claqués ça devrait le faire.
Garder trace, archiver internet
Nos favoris sont donc des béquilles mémorielles, une manière de garder la mémoire d'une expérience singulière d'internet.
Pour Kaitlyn Tiffany, nous ne nous rappelons sans doute pas d'une grande partie d'internet. La première chose à mettre en cause, c'est que ce qui est stocké sur internet a bien une durée de vie, même si cela nous semble très peu tangible. Parce que ces contenus sont liés à des individus, des organisations, des espaces physiques de stockage et des modèles économiques, nombreuses sont les raisons qui peuvent brutalement les faire disparaître. L'exemple récent le plus concret est la disparition en 2019 de 50 millions de morceaux de musiques stockés jusque la sur MySpace.
Certains évidemment se sont lancés malgré tout dans l'archivage d'internet, comme Internet Archive et sa célèbre Wayback Machine qui permet de naviguer dans plus de 550 millons de pages web sauvegardées. Mais c'est une entreprise extrêmement complexe, comme l'explique Valérie Schafer, historienne des technologies, dans cet épisode du merveilleux podcast Le code à changé. C'est un travail forcément partiel et qui pose des dizaines de questions aux historien·nes. Comment capter un réel qui va trop vite pour nos outils d'archivage ? Comment archiver un contenu aussi dynamique et interdépendant que le web ? Comment traiter une archive qui n'est que partielle parce que, par exemple, les publicités qui s'y affichent dépendent du moment de consultation et de l'utilisateur·ice et qu'on ne pourra donc jamais archiver d'une manière universelle ce site ?
Dans son article, Kaitlyn Tiffany poursuit en expliquant que l'enjeu de la mémoire d'internet n'est pas simplement celui de la capacité à préserver les contenus. Même si l'on pouvait préserver la totalité de ce qui est publié sur le web, pourrait-on pour autant archiver le sentiment d'internet ?
Nous avons un exemple très récent de ce phénomène avec un évènement en ligne qui s'est tenu entre fin avril et début mai : le GTA RPZ. Pendant deux semaines, près de 90 streamers français ont participés à un jeu de rôle géant sur une version modifiée du jeu GTA V. Chacun·e pouvait incarner le personnage de son choix, lui construire une histoire, une personnalité et interagir avec les autres joueurs, et grâce aux modifications du jeu original, exercer un métier, passer son permis de conduire, se faire flasher pour excès de vitesse ou même purger une peine de prison.
Lancé presque comme une blague, l'évènement a eu un succès inatendu, avec plus de 54 millions de vues et 4096 heures cumulées de stream pendant les deux semaines. En direct, on peut assister, en choisissant les points de vue que l'on veut suivre, à une histoire en construction permanente. Des dizaines d'intrigues se croisent et s'influencent en permanence et on se retrouve embarqués à regarder des lives de 7h sans pouvoir s'arrêter (le retard qu'a pris cette lettre en est une belle preuve). L'histoire est encore amplifié et documenté par la communauté, très impliquée, qui s'est mise à produire des centaines de fan-arts, des morceaux de musiques, des comptes parodiques sur les réseaux sociaux ou des faux sites web. La communauté se dote aussi d'outils : un gigantesque document contributif pour tenter de raconter l'histoire de chaque personnage ou un site qui permet de regarder simultanément les points de vues de différents personnages.
Si la plupart de ces créations individuelles et collectives peut être archivé, impossible de garder une trace de l'expérience sensible vécue par les streamers et les viewers. Les interactions dans le chat, les échanges et les vannes de la communauté sur Twitter, la sensation de ne pas pouvoir tout rattraper tant les points de vues sont nombreux, les moments de stress lors d'évènements impromptus ou l'émotion de nombreux streamers et viewers lors de la clôture du serveur. Le nombre de commentaires nostalgiques sous les vidéos de rediffusion donne un bon exemple de l'expérience vécue et de son caractère inarchivable.
Un des défis mémoriel d'internet est donc de trouver des manières de documenter et de garder trace de ces expériences collectives et communautaires qui ne sont pas simplement une affaire de contenus produit et publié, mais bien d'expérience. J'ai l'impression que plutôt que les contenus, c'est bien les récits de celles et ceux qui ont vécus ces expériences qui nous permettront de construire cette mémoire.
Conclusion
Après ce petit voyage dans les cartons d'internet, retournons une dernière fois à nos favoris, à nos dossiers improbables, nos classement trop précis et à ces liens perdus au fin fond d'un dossier oublié.
Bien que leur rangement soit très imparfait, je suis toujours très attaché à cette manière d'organiser à ma manière un petit bout de mon internet. J'aime l'exploration de ces espaces de semi-intimité. Finalement la manière dont nous organisons nos favoris, ce que nous choisissons de conserver ou d'oublier, de ranger ou laissent en vrac en dit bien plus sur nous que ce que l'on pense. À quand une application de rencontre par matching de favoris ?
Merci d'avoir pris le temps de lire cette (longue) lettre. Merci à celleux qui m'ont envoyés des screens de favoris, avec qui j'ai pu échangé, ou qui m'ont aidé à écrire et corriger ce texte un peu trop long.
Comme d'habitude je suis très preneur de tous vos retours, réactions ou autres références par commentaire, en réponse à ce mail ou sur mon compte Twitter !
Je vais tenter de revenir à un rythme plus régulier, on se retrouve dans deux semaines pour voir si c'est une réussite ! Et si vous n’êtes pas encore abonné :